L’emprise de l’organisation, 2009 (rééd.)

Cet ouvrage, publié pour la première fois en 1979, décrit un système de pouvoir, conçu dans les entreprises multinationales, qui s’est imposé dans bien d’autres sphères de la vie économique et sociale. L’emprise des organisations « hypermodernes » ne cesse de s’accroître. Les auteurs rendent compte d’une recherche au sein de l’une des plus prestigieuses multinationale, TLTX. L’analyse vise à comprendre les rapports entre l’économique, le politique, l’idéologique et le psychologique. TLTX développe, au service de ses objectifs économiques, des méthodes politiques de gouvernement à distance, elle diffuse une idéologie, une religion d’entreprise, inscrite dans ses politiques de personnel. Plus profondément encore, elle s’assure l’adhésion de ses membres en influençant les structures inconscientes de peur personnalité. Domination et adhésion sont deux termes complémentaires. Il existe des correspondances entre l’organisation sociale et les structures inconscientes, qui forment un système socio-mental. Il n’est possible de changer l’organisation qu’en comprenant la mesure des liens inconscients par lesquels l’individu lui est attaché, en même temps que les politiques qui les renforcent.

Max Pagès, Michel Bonetti, Vincent de Gaulejac, Daniel Descendre, L’emprise de l’organisation, Paris, Desclée de Brouwer, 2009