L’ingénierie sociale, 1989

Face à l’augmentation du chômage, à la paupérisation de nombreux groupes sociaux, à la dégradation de zones urbaines, de nouvelles méthodes d’intervention sont nécessaires pour lutter contre l’exclusion et favoriser le développement de la vie sociale. L’ingénierie sociale propose des méthodes visant à conduire autrement des projets de développement dans des champs aussi divers que l’habitat social, la création d’emploi, l’éducation, l’insertion des jeunes, mais aussi l’activité sociale et culturelle. – Depuis une dizaine d’année, les méthodes d’ingénierie sociale se sont généralisées. Ce livre réactualisé (première édition en 1989) est devenu un ouvrage majeur pour les étudiants, les intervenants sociaux impliqués dans leur mise en œuvre et les consultants. Trois grandes orientations caractérisent l’ingénierie sociale : – une méthodologie fondée sur l’analyse de situations complexes, l’élaboration de projets collectifs et la mise en œuvre de stratégies du développement ; – une transformation des modes d’interventions institutionnels qui favorise le développement de l’action concertée et les capacités de mobilisation des auteurs sociaux des usagers et des citoyens ; – une évaluation dynamique des programmes et des projets basée sur l’implication des acteurs concernés et l’intégration permanente de la réflexion et de l’action.

Vincent de Gaulejac, Michel Bonetti, Jean Fraisse, L’ingénierie sociale, Paris, Syros, 1989